
Projet Bord de mer
Porté par Adeline-Fleur Baude

Comédienne lilloise depuis 27 ans, Adeline-Fleur Baude porte pour la première fois un projet personnel. Elle choisit de monter le texte Bord de mer, de Véronique Olmi. Il y est question d’infanticide. C’est une histoire vraie, bouleversante, tirée d’un fait divers, qui a eu lieu il y a 20 ans. Mais cette histoire est intemporelle, elle emprunte à sa manière à la mythologique Médee.
« J’y ai rencontré une mère absente à elle-même dont l’ainé de ses garçons devient le parent qu’elle n’est plus. Et puis un jour c’est une mère acculée à… avec toute l’horreur que ça comporte. J’y ai vu toute l’humanité que je cherchais mêlée à l’acte presque saisissant. »

En création
Bord de mer
Création janvier 2024
Un projet porté et interprété par Adeline-Fleur Baude
Texte et adaptation théâtrale : Véronique Olmi
Avec le regard artistique d’Olivier Maurin
Regard artistique de la première heure : Arnaud Anckaert
Composition musicale et interprétation : Rémy Chatton
Lumière : Sylvain Liagre
Diffusion/production : Margot Daudin Clavaud
En pleine semaine d’école, une mère de famille emmène ses deux enfants, Kevin et Stanley, voir, pour la première fois, la mer. Cette escapade doit être une fête, voilà ce qu’elle souhaite.
Mais cette femme appartient à un milieu modeste : elle n’a plus de dents de devant, elle n’ose plus sourire.
L’histoire se déroule du point de vue du narrateur, à savoir de la mère.
C’est un voyage difficile, en bus, à travers la nuit et sous une pluie continue. Elle n’a pas l’habitude des longs trajets, elle a peur de se faire remarquer : la honte des pauvres. À l’arrivée, l’hôtel est plutôt miteux, la chambre ridiculement petite. La mer est déchaînée, grise et paralysante.
Cette femme va s’enfoncer, se cogner à cette ville, à l’image du monde, hostile, froid, sans avenir possible. C’est toute la détresse d’une mère qui aime, mais ne sait pas comment. Un voyage au bout de la nuit qui s’achève dans l’étouffement.
Véronique Olmi compose une histoire simple et bouleversante.
Son roman est un cri. Terrifiant et touchant à la fois.
“ Et tout son talent consiste à nous introduire dans l’univers mental de son personnage, de nous égarer dans les chemins de traverse de sa pensée confuse. La folie donne lieu à un certain lyrisme, son soliloque se métaphorise… La mer est une orgueilleuse, la lune fait la fière, la pluie balance de minuscules mollards transparents… ”
Libération, “Olmi, défaite des mères”, 2001
Coproductions : L’Escapade à Hénin-Beaumont.
Soutien : Résidence à la Compagnie Théâtre du prisme, Arnaud Anckaert et Capucine Lange
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